*[Autocensurado]
Le Premier Homme, trata-se da obra inacabada em que Albert Camus (cuja mae nao sabia ler e era um "pied-noir", ou "branco de segunda" - o que, em certo sentido, pode ser entendido como "pe' descalco", pelo menos relativamente aos "de primeira" -, mas que soube ser um Homem em cima de quaisquer sapatos, tanto na Vida como na Literatura!) trabalhava por altura da sua morte, aos 46 anos de idade, a 4 de Janeiro de 1960. O manuscrito, encontrado no local do acidente de carro, nos arredores de Paris, em que perdeu a vida, foi apenas recuperado e publicado postumamente em 1994. Da sua primeira edicao, que comprei alguns dias depois do seu lancamento, em Janeiro daquele mesmo ano, em Bruxelas, retiro as seguintes notas:
Da nota dos editores, Gallimard (sobre o seu caracter autobiografico):
"(...) Mais c’est justement ce cote autobiographique qui est precieux aujourd’hui. Camus y rapport, avec mille details inconnus, la naissance dans l’Est sauvage de l’Algerie. L’absence du pere, tue’ des le debut de la Premiere Guerre, de sorte que le fils sera “le premier homme”. (...) Apres avoir lu ces pages, on voit apparaitre les racines de ce qui fera la personalite’ de Camus, sa sensibilite’, la genese de sa pensee, les raisons de son engagement. Pourquoi, toute sa vie, il aura voulu parler au nom de ceux a qui la parole est refuse.”
Das suas proprias ‘Notas e Planos’ para esta obra:
"Affrontes 'a... dans l'histoire la plus vieille du monde nous sommes les premiers hommes - non pas ceux du declin comme on le crie dans [....] journaux mais ceux d'une aurore indecise et differente."
"Tels que nous sommes braves et fiers et forts... si nous avions une foi, un Dieu, rien ne pourrait nous entamer. Mais nous n'avions rien, il a fallu tout apprendre, et vivre seulement pour l'honneur qui a ses defaillances..."
"Ce qu'on appelle le scepticisme des nouvelles generations - mensonge.
Depuis quand l'honnete homme qui refuse de croire le menteur est-il le sceptique?"
“Apprendre la justice et la morale, c’est juger du bien et du mal d’une passion d’apres ses effets.”
“L’amour veritable n’est pas un choix ni une liberte’. Le coeur, le coeur surtout n’est pas libre. Il est l’inevitable et la reconnaissance de l’inevitable. Et lui, vraiment, n’avais jamais aime de tout son coeur que l’inevitable.”
“Amours: il aurait voulu qu’elles fussent toutes vierges de passe’ et d’hommes. Et le seul etre qu’il ait recontre’ et qui le fut en effet, il lui avait voue’ sa vie mais n’avait jamais pu etre lui-meme fidele. Il voulait donc que les femmes fussent ce qu’il n’etait pas lui-meme. Et ce qu-il etait le renvoyait aux femmes qui lui ressemblaient et qu’il aimait et prenait alors avec rage et fureur.”
“J’en ai assez de vivre, d’agir, de sentir pour donner tort a celui-ci et raison a celui-la. J’en ai assez de vivre selon l’image que d’autres me donnent de moi. Je decide l’autonomie, je reclame l’independence dans l’interdependance.”
"Et encore:
On ne peut vivre avec la verite' - "en sachant" -, celui qui le fait se separe des autres hommes, il ne peut plus rien partager de leur illusion. Il est un monstre - et c'est ce que je suis."
"La noblesse du metier d'ecrivain est dans la resistance a l'oppression, donc au consentement a la solitude."
“Confession a la mere pour finir.
Tu ne me comprends pas, et pourtant tu es la seule qui puisse me pardoner. Bien des gens s’offrent a le faire. Beaucoup aussi crient sur tous les tons que je suis coupable, et je ne le suis pas quand ils me le disent. D’autres ont le droit de me le dire et je sais qu’ils ont raison, et que je devrais obtenir leur pardon. Mais on demande pardon a ceux don’t on sait qu’ils peuvent vous pardoner. Simplement cela, pardoner, et non pas vous demander de meriter le pardon, d’attendre. [Mais] simplement leur parler, leur dire tout et recevoir leur pardon. Ceux et celles a qui je pourrais le demander, je sais que quelque part dans leurs coeurs, malgre leur bonne volonte’, ils ne peuvent ni ne savent pardoner. Un seul etre pouvait me pardoner, mais je n’ai jamais ete coupable envers lui et je lui ai donne’ l’entier de mon coeur, et cependant j’aurais pu aller vers lui, je l’ai souvent fait en silence, mais il est mort et je suis seul. Toi seule peux le faire, mais tu ne me comprends pas et ne peux me lire. Aussi je te parle, je t’ecris, a toi, a toi seule, et, quand ce sera fini, je demanderai pardon sans autre explication et tu me souriras...”
[Assim espero que decorra a minha “confissao” a Nossa Senhora de Sant’Ana da Muxima]
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