A QUAND L'AFRIQUE, JOSEPH KI-ZERBO

(…) Pour le Professeur, l'Afrique peut et doit s'unir pour s'en sortir. Et pour cela elle doit conquérir, voire forger son identité, ses identités. «Sans identité (dit-il) nous sommes un objet de l'histoire, un instrument utilisé par les autres. Un utensile.». L'Afrique, éclatée en pièces détachées, n'apporte pas des solutions à la jeunesse mais des problèmes: manque de places dans les établissements de formation, déficit structurel d'emplois, tentatives désespérées de migrations vers le nord, choix démagogique d'une identité exclusive, conflits, transvasements massifs et violents des peuples. (…)

Sao assim as contas da vida: aos 84 anos de idade, o distinto Professor Joseph Ki-Zerbo, natural do Burkina Faso, faleceu no passado dia 4 de Dezembro. Devido ao seu passamento mas, obviamente, nao so por isso, aqui fica o registo do seu mais recente livro publicado, “A Quand l’Afrique” (2003). Tanto esta como a sua monumental obra em dois volumes, “Historia Geral da Africa”, inicialmente editada pela legendaria Presence Africaine e amplamente publicada pela Unesco, sao certamente ‘Books of Life’ para todos os Africanos e particularmente para os que, como eu, se dedicam ao estudo da Historia do Continente.

Nas palavras dos seus editores e publicistas: “”Ce livre est un portrait vivant, saisissant, de l'Afrique au temps de la mondialisation. " Il y a du Socrates chez cet homme-là " écrit à propos de ce livre Jean-Claude Perrier dans Le Figaro lors de sa sortie début 2003. " Un essai plein d'espoir réaliste. Un livre tournant. " écrit Nova Magazine pour ce texte coédité en Afrique par l'Aube avec six éditeurs africains indépendants. " Un livre à mettre entre toutes les mains, et pas seulement de celles des afro-pessimistes. " dit Julia Ficatier dans La Croix. Car Joseph Ki-Zerbo a contribué largement à doter l'Afrique d'une histoire propre, qui soit autre que celle écrite par le colonisateur. Selon lui, l'Afrique est depuis le XVIe siècle une sorte de wagon du train du développement. Elle doit, au XXIe siècle, reconquérir son identité, sa fierté pour redevenir un acteur du monde, elle qui a pour ainsi dire inventé l'homme, puis la première civilisation de l'humanité - la civilisation égyptienne (?). C'est d'un " point de vue africain " que Joseph Ki-Zerbo, historien et homme politique burkinabé, aborde les problématiques de l'Afrique contemporaine : délitement de l'Etat, mondialisation, dette, conflits dits ethniques, interventionnisme du Nord… Il rappelle surtout que la force du continent repose sur des bases pré-coloniales solides - partage du pouvoir, cumul des appartenances, liens de solidarité informels, etc - qu'il serait judicieux de réactiver pour repenser l'Etat, et l'envisager sur un mode fédéral. Joseph Ki-Zerbo est né au Burkina Faso en 1922. Premier Africain agrégé d'histoire à la Sorbonne, prix Nobel alternatif pour ses recherches sur des modèles originaux de développement, il s'est engagé très tôt dans la lutte pour l'indépendance et pour l'union africaine. Ki-Zerbo a obtenu en Novembre 2003 le prix RFI-Témoin du monde pour cet ouvrage.””

(…) Pour le Professeur, l'Afrique peut et doit s'unir pour s'en sortir. Et pour cela elle doit conquérir, voire forger son identité, ses identités. «Sans identité (dit-il) nous sommes un objet de l'histoire, un instrument utilisé par les autres. Un utensile.». L'Afrique, éclatée en pièces détachées, n'apporte pas des solutions à la jeunesse mais des problèmes: manque de places dans les établissements de formation, déficit structurel d'emplois, tentatives désespérées de migrations vers le nord, choix démagogique d'une identité exclusive, conflits, transvasements massifs et violents des peuples. (…)

Sao assim as contas da vida: aos 84 anos de idade, o distinto Professor Joseph Ki-Zerbo, natural do Burkina Faso, faleceu no passado dia 4 de Dezembro. Devido ao seu passamento mas, obviamente, nao so por isso, aqui fica o registo do seu mais recente livro publicado, “A Quand l’Afrique” (2003). Tanto esta como a sua monumental obra em dois volumes, “Historia Geral da Africa”, inicialmente editada pela legendaria Presence Africaine e amplamente publicada pela Unesco, sao certamente ‘Books of Life’ para todos os Africanos e particularmente para os que, como eu, se dedicam ao estudo da Historia do Continente.

Nas palavras dos seus editores e publicistas: “”Ce livre est un portrait vivant, saisissant, de l'Afrique au temps de la mondialisation. " Il y a du Socrates chez cet homme-là " écrit à propos de ce livre Jean-Claude Perrier dans Le Figaro lors de sa sortie début 2003. " Un essai plein d'espoir réaliste. Un livre tournant. " écrit Nova Magazine pour ce texte coédité en Afrique par l'Aube avec six éditeurs africains indépendants. " Un livre à mettre entre toutes les mains, et pas seulement de celles des afro-pessimistes. " dit Julia Ficatier dans La Croix. Car Joseph Ki-Zerbo a contribué largement à doter l'Afrique d'une histoire propre, qui soit autre que celle écrite par le colonisateur. Selon lui, l'Afrique est depuis le XVIe siècle une sorte de wagon du train du développement. Elle doit, au XXIe siècle, reconquérir son identité, sa fierté pour redevenir un acteur du monde, elle qui a pour ainsi dire inventé l'homme, puis la première civilisation de l'humanité - la civilisation égyptienne (?). C'est d'un " point de vue africain " que Joseph Ki-Zerbo, historien et homme politique burkinabé, aborde les problématiques de l'Afrique contemporaine : délitement de l'Etat, mondialisation, dette, conflits dits ethniques, interventionnisme du Nord… Il rappelle surtout que la force du continent repose sur des bases pré-coloniales solides - partage du pouvoir, cumul des appartenances, liens de solidarité informels, etc - qu'il serait judicieux de réactiver pour repenser l'Etat, et l'envisager sur un mode fédéral. Joseph Ki-Zerbo est né au Burkina Faso en 1922. Premier Africain agrégé d'histoire à la Sorbonne, prix Nobel alternatif pour ses recherches sur des modèles originaux de développement, il s'est engagé très tôt dans la lutte pour l'indépendance et pour l'union africaine. Ki-Zerbo a obtenu en Novembre 2003 le prix RFI-Témoin du monde pour cet ouvrage.””